SIMON  BOLZINGER  (mai 2024)

LES MUSICIENS

Willy QUIKO contrebasse

Contrebassiste, bassiste et compositeur Marseillais d’origines guadeloupéenne et sicilienne, Willy Quiko a participé à de nombreux projets mêlant différents univers tels que le jazz, le classique ainsi que certaines musiques du monde, et plus particulièrement les musiques d’Afrique (K.B.K trio, P.A. BONA group), d’Amérique latine et de la Caraïbe (Kontigo Salsa, Orchesta Sabroson). Diplômé de jazz au conservatoire de Marseille, c’est aussi un musicien classique diplômé du conservatoire d’Aix-en-Provence où il obtient notamment un prix de musique de chambre avec mention spéciale du jury.

Luca SCALAMBRINO batterie

Né en Sicile en 1977, Luca Scalambrino étudie la musique à Cavaillon, et vit à Marseille. Avec son jeu original entre jazz et musiques du monde, il intégre de nombreuses formations du sud de la France, avec une très grande ouverture dans tous les styles, allant de la musique traditionnelle méditerranéenne, africaine ou indonésienne, au jazz, en passant par la chanson, le reggae et la pop. En 2010, sa rencontre avec le pianiste Simon Bolzinger l'améne en tournée au Venezuela où il découvre les musiques d'Amérique Latine

Maura Isabel GARCIA BRAVO chant

Maura est d'origine Cubaine. Née en 1994 à la Isla de la Juventud, elle étudie le piano des l'âge de 7 ans puis intègre la prestigieuse école de musique qu'est la ENA à La Havane.En 2017 elle arrive en France et s'installe à Marseille. Elle intègre aussitôt la classe de piano classique du CNR et obtient de certificat de fin d'études. En 2018 elle prépare son entrée en cycle spécialisé DEM. Parallèlement elle entreprend une formation Jazz. Elle intègre par ailleurs quelques-unes des formations les plus demandées du repertoire latino et se produit aussi bien en Live sur plusieurs des scènes de PACA qu'elle participe à l'enregistrement des productions discographiques à paraitre.

Yoandy SAN MARTIN percussions

Né en 1987, il commencé sa carrière musicale à La Havane (Cuba), sa ville natale, où il est diplômé de L’Institut Supérieur des Arts ; spécialité percussions. Très tôt, il rejoint des groupes connus à Cuba, sous la direction d’icônes tels que Haila, Conjunto Roberto Faz . Il collabore avec divers artistes tels que: Sintesis Group, X Alfonso, Franck Delgado et des institutions telles que le Ballet National de Cuba , Berkley College of Music .Il s’installe en France et choisit Marseille comme port d’adoption.

Sa musique est un subtil mélange de diverses influences; entre ses racines afro-cubaines et le latin jazz, pop, salsa, son, rumba, musique classique et world music.

ENTRETIEN DE SIMON BOLZINGER

Réalisé le 22 juin 2023 par Simon SARG pour le site Jazz Blues News

LA SALSA

La salsa est plus qu'un rythme, c'est un concept. Elle est née à New-York, dans le Bronx dans les années 70 C’est sans doute l’un des plus grands malentendus de l’histoire de la musique. Si vous n’êtes pas latino-américain ou si vous n’êtes pas fervent danseur et qu’on vous dit salsa, à quoi pensez-vous ? Au mieux, peut-être, à une danse géniale. Au pire, vous considérez qu’il s’agit d’un mot-valise qui désigne toute musique plus ou moins latine qui fonctionne sur un rythme caribéen. Et dans ce cas, c’est à la salsa dite « romantica » à laquelle vous pensez.  La salsa, « ce n'est pas un rythme, c'est un projet d'inclusion » dit Willy Cologne, l'un de ceux qui l'ont formalisé et cette épisode tentera de lever ce malentendu.

Naissance de la salsa

Nous sommes en 1970, Salsa y Control est une chanson absolument géniale qui va donner son nom à ce genre extrêmement large qui existe en fait de facto depuis quasiment plus de 40 ans à Broadway, dans le Bronx, à Harlem. Ce genre de musique qui mêle jazz latino-américaine et jazz sont cubains. Jusqu'alors, toute une série de courants qu'on appelait le mambo, le son montuno, la guaracha, le guaguanco, le cha-cha-cha, le bougalou, étaient ces genres nés de la rencontre entre les cultures latino-américaines importées par des immigrants, qu'ils soient portoricains, cubains, dominicains ou vénézuéliens, avec le monde américain new-yorkais. Tous ces styles qui s'étaient succédé, qui étaient portés souvent par les mêmes musiciens ne cessaient d'évoluer avec eux sans pour autant avoir un nom. Ce nom va devenir la salsa.

* source: France Culture